La norme du 9-5.
Rien Ă voir avec le dĂ©partement, le 9â5 fait rĂ©fĂ©rence au standard des heures de travail des salariĂ©s, des organismes, des institutions, des commerces (hors restauration et sĂ©curitĂ©) et des Ă©coles. GĂ©nĂ©ralement, la journĂ©e de travail ou dâĂ©tude commence Ă 8h-9h et se termine vers 17h-18h. Officiellement. De maniĂšre standardisĂ©e.
Comme si nous étions standardisés !
Pourtant nombreux sont ceux et celles dâentre nous qui continuons Ă calquer notre rythme sur ces normes, mĂȘme en Ă©tant totalement indĂ©pendant-e-s : week-ends le Samedi et le Dimanche, travail de 8â9h Ă 17â18h (voir plus)⊠Comme si nous devions rester calquĂ© sur les salariĂ©s pour prĂ©tendre travailler aussi. Comme si c’Ă©tait ces horaires-lĂ qui Ă©taient la preuve d’un quelconque mĂ©rite. Comme si faire des heures et du prĂ©sentĂ©isme nous rendrais plus mĂ©ritants que d’autres. Je ne compte plus les fois oĂč, lorsque je travaillait Ă mi-temps en marketing chez Mika Sushi, mes voisins me voyaient rentrer chez moi Ă 14h et me lançaient :
âAh câest bien vos journĂ©es elles sont courtes Ă vous !â
Un-e imbécile typique.
Non non madame, non non monsieur, ça recommence tout juste en fait. Rien de mal bien sĂ»r, parce quâil y a pire. Comme ces discussions mĂ©prisantes dans lâascenseur autour du
âOh vous travaillez de chez vous, bah ça va câest tranquille hein (ça travaille pas beaucoup) ! Un coup sur Netflix et hop, haha !â
Un-e imbécile typique.
Parce que oui, câest bien connu, Ă la maison âcâest vrai quâon en branle pas une !â.
Ah bon ? Pas au courant.
Je pense que ces personnes nâont jamais travaillĂ© avec moi. Et je pense quâelles ne le devraient pas car elle ne sont vraiment pas prĂȘtes. Si ces personnes sont tentĂ©es de regarder Netflix ou flĂąner, câest quâelle ne veulent pas sâen sortir, aller au-delĂ et rĂ©aliser leurs rĂȘves. Car, quand tu as un rĂȘve, une ambition, je peux te dire que Netflix peut venir pleurer et sâallumer tout seul que tu ne tâen rendrais mĂȘme pas compte. Câest ce que jâappelle la Concentration de lâAmbitieux.
Alors lorsque nous avons eu le courage (et non la chance, parce que ce nâest pas une question de chance mais de courage) dâĂȘtre 100% Ă notre compte, pourquoi ne testons-nous pas de nouveaux rythmes pour trouver celui qui nous correspondra le mieux ?
Les horaires ouvrés naturels.
La journĂ©e 9â5 nâest pas tout Ă fait calquĂ©e sur les heures ouvrĂ©es naturelles de nos ancĂȘtres du moyen-Ăąge Ă cette Ă©poque, sans lumiĂšre artificielle, la population active et productive devait abattre une charge de travail consĂ©quente et anticiper les dĂ©placements trĂšs longs avec des moyens de transports rudimentaires.
Ils se rĂ©veillaient et travaillaient dĂšs lâaube : leur systĂšme hormonal Ă©tait parfaitement calquĂ©s sur les premiers rayons du soleil et nâaffrontait aucun perturbateur que nous connaissons actuellement, en commençant par la lumiĂšre artificielle, bleue ou jaune, et la pollution sonore. Leurs journĂ©es de travail suivaient aussi Ă©troitement le soleil : le jour et la nuit.
Dâailleurs, la longueur de leurs journĂ©es ouvrĂ©es (câest-Ă -dire tout les jours non-saints) variaient selon lâensoleillement rythmĂ© par les saisons. ForcĂ©ment, ils travaillaient plus lâĂ©tĂ© que lâhiver oĂč nous Ă©tions dans une sorte âdâhibernation moderneâ. Mais ce nâest pas pour autant quâils dormaient 12h ou plus comme nos amis les animaux, notamment les chats.
à cette époque la nuit était scindée en deux :
- Du coucher du soleil (17h en hiver et 20h en Ă©tĂ©) jusquâĂ 2h-3h du matin,
- oĂč ils en profitaient pour sâoccuper des bĂȘtes ou du foyer.
- Puis de 4h du matin jusquâau lever du soleil (5h en Ă©tĂ© et 8h en hiver).
Alors quâaujourdâhui nous avons compresser la nuit en 7 Ă 10h de sommeil ininterrompu en jouant avec la lumiĂšre artificielle.
Mais remontons encore plus loin …
Ă une Ă©poque ancestrale, lorsque nous nâĂ©tions encore que des animaux, la faune subissant la loi de la nature, sâĂ©tait organisĂ©e pour survivre et faire perdurer les espĂšces respectives. Notamment les proies face Ă leur prĂ©dateurs. Ainsi 3 grands chronotypes se sont dĂ©veloppĂ©s afin de couvrir, au plus large, le spectre temporel dâactivitĂ© et de chasse de leur(s) prĂ©dateur(s) attitrĂ©(s). Voici les trois chronotypes typiques des espĂšces diurnes :
- đ Le spectre matinal : correspondant aux membres de la meute les plus prĂ©coces. Ils sâĂ©veillent naturellement avant lâaube pour prendre le relais des vespĂ©raux mais sâendorment souvent dĂšs le coucher du soleil.
- đ Le spectre solaire : correspondant aux membres de la meute qui suivent la fluctuation luminaire du soleil. Ils sont naturellement Ă©veillĂ©s par le lever du soleil et sâendorment peu aprĂšs le soleil.
- đ Le spectre vespĂ©ral : correspondant aux membres de la meute les plus nocturnes. Ils sâendorment les derniers et ne sont pas rĂ©veillĂ©s par la lueur de la lumiĂšre, mais lorsquâils ont eu leur quota de sommeil et de rĂ©cupĂ©ration.
Ainsi nous trouvons, au plus naturel, diffĂ©rents rythmes dâĂ©veils/sommeils auprĂšs dâune mĂȘme espĂšce. Et cela est restĂ© identique pour lâĂȘtre humain. Nous possĂ©dons chacun un chronotype dominant. En rĂ©flĂ©chissant, nous verrons que le spectre solaire ressemble aux horaires standards (9â5) qui suivent la luminositĂ© la plus intense de la journĂ©e. Cela nâest pas pour rien !
50% des membres des meutesâââmais aussi de lâespĂšce humaine suite Ă des Ă©tudes en chronobiologieâââsont de type âsolaireâ, ou bien âintermĂ©diaires. Le reste des 50% sont plutĂŽt de type matinal ou vespĂ©ral Ă plus ou moins forte âdoseâ. Câest-Ă -dire que nous pouvons, plus ou moins, nous lever tĂŽt naturellement, ou ĂȘtre plus ou moins Ă©nergiques en dĂ©but de nuit. Il serait, bien Ă©videmment, ridiculement caricaturĂ© de scinder les chronotypes naturels des ĂȘtres humains, dans toute leur complexitĂ©, en 3 cases fixes et impermĂ©ables.
Se reconnecter Ă son corps et s’Ă©couter.
S’Ă©couter nous-mĂȘme, pas les autres.
Malheureusement, lorsque nous sommes soumis et subordonnĂ©s Ă des horaires fixes et standardisĂ©s, nous avons du mal Ă pouvoir dĂ©finir notre chronotype naturel. Ăventuellement, nous pouvons nous tester les week-ends, mais lâĂ©tude seraient biaisĂ©e par la fatigue accumulĂ©e dâun probable non respect de notre rythme biologique durant les 5 autres jours de la semaine (dâautant plus, consĂ©cutifs).
De ce fait, je conseille Ă tout les salariĂ©s officiels et les salariĂ©s dĂ©guisĂ©s (indĂ©pendants se faisant dicter leurs journĂ©es de travail par des clients) de distinguer leur pic dâĂ©nergie de la journĂ©e. Câest ce moment oĂč tout semble tourner plus vite dans notre cerveau, oĂč ce dernier semble se ârĂ©veillerâ et carburer. OĂč nous sommes rapides, oĂč nous arrivons Ă concrĂ©tiser nos idĂ©es et les matĂ©rialiser enfin. Lâheure de ce pic de performance en dit long sur votre rythme personnel. Encore une fois, les rĂ©sultats seront biaisĂ©s par la non-appropriation de vos propres horaires et toutes les consĂ©quences qui en dĂ©coulent ou pas (si vous ĂȘtes plutĂŽt de type solaire par exemple).
Lâexercice Ă mener rĂ©sulte de lâĂ©coute de soi et de son corps.
Simple me direz-vous. Mais pas tant, vous répondrais-je.
Nous nous sommes tellement abandonnĂ©, physiologiquement parlant, pour se conformer Ă nos sociĂ©tĂ© collectives de plus en plus automatisĂ©s et homogĂšnes, quâil est aujourdâhui difficile dâassocier un signal corporel Ă un message. Nous le voyons trĂšs nettement avec la difficultĂ© que nous avons de distinguer une douleur dorsale anormale (hernies, lombalgie, tendinites) dâune douleur dorsale musculaire (entraĂźnement et fortification des muscles du dos). Ou encore rĂ©ussir Ă diffĂ©rencier les diffĂ©rents maux de tĂȘte face aux diverses causes (soif, fatigue, sous-alimentation, mal-nutrition, causes ophtalmologiques, cervicalgies, stress âŠ).
Le plus simple, pour se rééduquer Ă lâĂ©coute des signaux physiologiques, est la tenue dâun journal. Tout comme les remĂšdes psychologiques, lâĂ©criture et la prise de note des symptĂŽmes et du ressenti au quotidien est la premiĂšre phase de convalescence. Dans le cadre de lâĂ©coute du corpsâââdonc dâun point de vue physiologique uniquementâââlâannotation sera factuelle et non empreinte de jugement ou de rĂ©flexions : il faudra simplement dĂ©crire la douleur, le mouvement interne et/ou externe, le rĂ©flexe etc âŠ
Câest ensuite que nous pouvons y aller des hypothĂšses quant aux causes et aux moyens amenant Ă ces symptĂŽmes et ces ressentis physiques.
Ătant introvertie et solitaireâââsurtout durant mon enfanceâââjâai pu explorer les symptĂŽmes et les signaux de mon corps, les Ă©tudier et les comprendre. La pratique de la musculation a Ă©galement aidĂ© Ă focaliser mon ressenti sur des zones prĂ©cises de mon corps et y associer des maux et des causes. Jâai pu mettre les bouchĂ©es-double en dĂ©couvrant la sophrologie en 2017 : la meilleure solution pour se reconnecter Ă son corps pour moi (mais il en existe bien dâautres).
Cela fait plus de 10 ans que je mâadonne Ă lâĂ©coute du corps.
Cela fait 10 ans que jâai changĂ© ma vie et suivi une croissance physique (santĂ© et esthĂ©tique) et intellectuelle (Ă©motionnelle et psychologique) exponentielle oĂč, mĂȘme moi, je ne me rend tout les jours comptent du chemin parcouru, des compĂ©tences dĂ©veloppĂ©es et des acquis engrangĂ©s.
Si nous nous respections plus, dans notre individualité, nous pourrions grimper cette foutue montagne, symbole de notre bonheur, qui nous effraie mais nous fais fantasmer à la fois.